E01 Plaquette en ivoire du XVIII° siècle


Peu courante plaquette en ivoire remarquablement sculptée en très bas-relief figurant une scène mythologique de l’antiquité grecque : la mort d’Hippolyte. Très belle patine à l’ivoire.
France, XVIIIe siècle.
Dimensions : 5,8×8,5 cm.
Poids : 25,5 g. (Usures de surface).
Provenance : Collection de M.R, ancien antiquaire.
Hippolyte, fils de Thésée et d’une reine amazone, est un fervent adorateur de la déesse vierge Diane et méprise le culte de Vénus, déesse de l’amour. Pour se venger de ce dédain, Vénus frappe de passion sa belle-mère, Phèdre. Cette dernière, consumée par un amour coupable, tente de séduire Hippolyte qui, fidèle à ses vœux de chasteté, la rejette violemment. Humiliée, elle se suicide en laissant une lettre où elle accuse faussement Hippolyte de l’avoir violée.
Thésée, découvrant la lettre et le corps de son épouse, est fou de rage et utilise une de ses trois bénédictions divines, accordées par son père Neptune, pour maudire son fils. Alors qu’Hippolyte conduit son char le long du rivage, Neptune envoie un taureau monstrueux hors des flots. Les chevaux, effrayés, s’emballent et le char se brise. Hippolyte se retrouve emmêlé dans les rênes et est traîné sur les rochers et à travers les ronces, jusqu’à ce que son corps soit entièrement déchiqueté.
Ovide ajoute un dénouement propre à sa version du mythe : éplorée, la déesse Diane se rend chez le dieu de la médecine, Esculape, et le persuade de ramener Hippolyte à la vie. Pour le soustraire à la colère des autres dieux, en particulier de Jupiter, Diane le cache dans le bois d’Aricie en Italie, sous une nouvelle identité : Virbius, le « deux fois homme ».
Les détails de la scène mythologique représentée ici sont remarquables : Hippolyte est représentée gisant au sol alors qu’au loin on aperçoit un chien poursuivant la partie de chasse en pourchassant un sanglier. Descendant des cieux la déesse Diane intervient. À droite un petit Amour ou Éros ailé observe la scène d’un air triste et catastrophé. Cette plaquette ravira autant les amateurs d’art français du XVIIIe siècle que les amateurs de mythes antiques. Ce type de pièce est par ailleurs peu courante sur le marché.


























